Le 6 septembre 2023, la cour d’appel de Nouméa a rendu un verdict choc en condamnant Philippe Gomès à une amende de deux millions de francs et à deux ans d’inéligibilité pour prise illégale d’intérêts. Cette décision a suscité des réactions immédiates de la part de l’élu Calédonie ensemble, qui était à Paris à ce moment-là pour participer aux discussions sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie.

 

Un Sentiment d’Abasourdissement

Philippe Gomès, visiblement choqué par cette condamnation, a exprimé son sentiment d’abasourdissement face à la décision de la cour d’appel. Il a souligné que la condamnation en appel était beaucoup plus sévère que celle prononcée en première instance en mai 2022, où il avait été condamné à la même amende, mais avec sursis.

 

Les Fondements de la Condamnation

La condamnation de Philippe Gomès est liée à son implication présumée dans des débats et des votes concernant la société Nouvelle-Calédonie Energie en 2016, alors qu’il était président de cette société. Nouvelle-Calédonie Energie était chargée de mettre en œuvre un projet de centrale électrique au gaz destinée à la Société Le Nickel (SLN) et à la distribution publique. Cette société était affiliée à Enercal, dont Philippe Gomès était également président. La justice avait estimé en première instance que l’élu avait un intérêt moral à faire adopter ces textes, malgré les arguments en faveur de l’intérêt général avancés par ses avocats.

 

Appel et Quête de Justice

Philippe Gomès a annoncé son intention de se pourvoir en cassation, soulignant son désir de voir sa réputation et son intégrité rétablies. Il a exprimé sa conviction que la justice devrait reconnaître son innocence dans cette affaire et déclaré qu’il ne voulait pas que sa condamnation en appel reste incontestée.

La condamnation de Philippe Gomès a eu lieu dans un contexte politique sensible, alors qu’étaient en cours des discussions cruciales sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie. Cette affaire continuera probablement à susciter l’attention et à faire l’objet de débats dans les mois à venir.